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La réparation en faveur des victimes des violences sexuelles et basées sur le genre

Partout dans le monde, dès qu’éclatent des conflits, les violences sexuelles à l’égard des femmes et des filles  (et parfois des enfants) suivent : le viol est une arme de guerre. Et au quotidien, les femmes et filles sont victimes des violences basées sur le genre.

Ces pratiques deshumanisantes posent la question de la prévention de ces violences et de leurs origines, mais aussi de leur réparation, de la reconstruction tant médicale que psychologique de ces femmes et de ces jeunes enfants et enfin de l’avenir : que deviendront ces témoins vivants de la barbarie des hommes ? Quelles attitudes et réponses individuelle, collective et institutionnelle nécessaire afin de mettre fin à ces actes abominables ?  La prévention, la reconnaissance et l’éradication de ces actes sont une responsabilité internationale, et c’est un travail de longue haleine, plein d’interrogations et de questions encore sans réponse.

Se pencher sur cette problématique et sur sa spécificité, élaborer de façon interdisciplinaire les premières réponses est l’objet de ce deuxième Congrès international de la Chaire Mukwege à l’Université Evangélique en Afrique (UEA / Bukavu) en novembre 2022. Il constituera une plateforme aux scientifiques (médecins, psychologues, juristes, anthropologues, historiens, économistes, philosophes) travaillant sur ce thème, et il donnera aussi la parole aux ONg et associations qui, travaillant sur des terrains différents, mettront en évidence les variables contextuelles et culturelles qui orienteront le choix des réponses pratiques pour la réparation des victimes de ces violences sexuelles et basées sur le genre.

La réparation dont il est question ici renverrait à des actes et des attitudes qui touchent les aspects médical, psychologique, social, économique et juridique.

Domaine Médical

La Réparation voudrait bien signifier toutes les attitudes médico-chururgicales prophylactiques et/ou thérapeutiques posées en faveur des victimes du viol et violences sexuelles pour soulager leur souffrance.

Domaine Psychologique

La réparation signifierait reconstruire psychiquement et mentalement les victimes des violences sexuelles et basées sur le genre qui souffrent de stress traumatique ou post-traumatique, aider les victimes à rétablir l’équilibre psychosocial de la personne et de ses relations familiales et sociales ébranlées par des actes répétitifs des violences.

Domaine Social et economique

La réparation signifierait remettre les victimes dans le vécu de leurs droits fondamentaux : éducation, santé, travail, entrepreneuriat d’une activité économique, participation communautaire et politique, etc. permettant de se réinsérer dans leurs communautés, créer des conditions qui leur permettront de vaquer paisiblement à leurs occupations ; leur rassurer la sécurité et l’accès aux ressources.

Domaine Juridique

La réparation serait un rappel fervent que les règles mises en vigueur par le droit international et le droit national sont violées dans l’impunité la plus totale sans aucune autre forme de procès ; c’est aussi proposer une analyse axée sur les problèmes tels que la question des enfants nés du viol, l’évaluation du dommage pour viol, la responsabilité collective, la répression des violences sexuelles et basées sur le genre en droit international et national, la nécessité d’un tribunal spécial pour la RDC ainsi que le rôle de la justice congolaise dans la poursuite et la sanction de ces crimes.